Le Monde de Nideyle
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Ellesme Lorien

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Message par Ellesme Lorien Mar 7 Juil - 21:46

Modèle de fiche :
    Sources : Image de Arsinoes

    Nom : Lorien

    Prénom(s) : Ellesme

    Race : Humaine

    Âge : Vingt-quatre ans

    Métier(s) : Membre de l'Escadron

    Don éventuel : A l'âge de vingt et un ans, lors d'une mission, Ellesme perdit la vue. Etant son atout majeur et désirant plus que tout continuer à accomplir ses missions, elle décida de remédier à son handicap. Refusant dans un premier temps une intervention chirurgicale, faute de moyens, elle se tourna vers la magie et plus exactement vers le tatoueur, le prédécesseur de Vrass Rannveig, le tatoueur actuel.

    A cette époque, Ellesme faisait équipe avec Sywan, une jeune mechanima. Celle-ci lui proposa de lui prêter, d'une certaine façon, ses yeux. Elles firent toutes deux un tatouage, reliant leurs esprits. Dès lors, Ellesme pouvait voir à travers les yeux de sa coéquipière.

    Aujourd'hui, Ellesme peut voir à travers les yeux d'un corbeau qui la suit à chaque instant. La jeune femme aime penser que, peut-être est-ce l'esprit de son amie qui s'est réincarné dans cet animal. Ainsi sa conception du monde ne passe, non pas par son propre regard, mais par celui de cet animal. C'est pourquoi, Ellesme est sans cesse hors d'elle-même. Elle est constamment dans l'esprit du corbeau pour pouvoir constituer le monde qui l'entoure. D'une certaine façon, elle s'efface devant le monde pour adopter un point de vue passif, se plaçant dans un rôle de contemplation.

    Inventaire : Un corbeau que Ellesme a appelé Sywan en hommage à son ancienne partenaire de l'Escadron, aujourd'hui décédée. Ainsi qu'un tatouage devenu sans effet depuis la mort de sa partenaire, mais qui toutefois, a conservé un certain effet avec le corbeau.

    Description : Ellesme le savait, le corps était un moyen de connaître autrui. S'il y avait bien une vérité claire et distincte dans son esprit, outre sa capacité de penser, c'était celle de l'expérience du regard. Le regard, bien qu'insaisissable, ne pouvait tromper. Il n'existait pas de fausses apparences et il n'existait pas non plus de nature cachée derrière un corps.

    Que pouvait-on voir lorsqu'on regardait Ellesme ? Nous pouvions, tout d'abord, voir qu'il s'agissait d'une femme d'assez grande taille. Il émanait d'elle une aura de présence absolue. Pourquoi ? En vérité, il s'agissait de ses yeux. Ils étaient si blancs que nous avions l'impression qu'elle ne voyait pas. Et cela était, effectivement, le cas. Pourtant, pourtant elle donnait l'impression de voir. De voir absolument tout ce qu'il y avait à voir autour d'elle, jusqu'à penser véritablement qu'elle pouvait se voir elle-même.

    En plus de ce regard à la fois éteint et omniscient, son visage était posé. Ses traits étaient d'une grande douceur et paraissaient porter une grande sagesse. Parfois même, elle semblait fatiguée. Cette idée de lassitude se vérifiait lorsque nous pouvions voir ses longs cheveux, également blancs. Pourtant, elle ne renvoyait pas l'image de vieillesse que pouvait laisser paraître ses cheveux. Au contraire, elle semblait même porter l'expérience d'une longue vie sur un visage d'une beauté douce et apaisante.

    Non, il n'existait pas de nature masquée derrière une apparence, comme un comédien pouvait porter un masque. L'apparence était la nature de l'individu, elle se dévoilait aux yeux des autres. Celui qui regardait attentivement pouvait comprendre autrui, mais surtout pouvait le connaître.

    Morceau de parcours/histoire : Ellesme rejoignit l'Escadron lorsqu'elle eut dix-neuf ans. Ce n'était pas une combattante hors pair, néanmoins, son sens de l'observation était tel qu'elle réussit à trouver sa place. Rien n'échappait à son regard. Il lui suffisait de regarder quelqu'un dans les yeux pour savoir si cette personne mentait. Très vite, elle prit de la distance avec l'action pour tenir un recul entre elle et le monde afin de le contempler et d'obtenir les réponses qu'elle cherchait.

    Seule, elle était faible. Sa force était contenue dans l'inaction, dans la contemplation. Etrangement, sa place était sur le terrain, car c'était là qu'elle avait le plus à observer. Mais pour que ses capacités d'observatrice soient véritablement efficace, il fallait qu'il y ait toute une équipe pour profiter pleinement de ses observations. C'est à ce moment qu'elle rencontra Sywan, qui était une combattante hors du commun. Elles formèrent un duo exemplaire où chacune semblait se compléter mutuellement.

    Après deux ans d'activité, lors d'une mission, les deux jeunes femmes se retrouvèrent dans une situation périlleuse. Elles réussirent malgré tout à s'en sortir vivante, mais non sans conséquences... Cela coûta la vue à Ellesme. A cause d'une magie dont elle ignorait l'origine, ses yeux devinrent blancs et sa vision noire. Elle ne souffrait pas physiquement de cet handicap. Par contre, elle remettait désormais en doute son rôle ainsi que son utilité au sein de l'Escadron. Si elle n'avait plus la faculté de voir, comment pourrait-elle observer et contempler ? La guilde lui proposa les services chirurgicaux afin de remédier à ce problème. Elle était prête à tout pour voir à nouveau, mais elle n'avait pas les moyens de se payer une telle opération. Ni Sywan, ni ses parents ne purent l'aider. Désespérée, elle s'apprêtait à abandonner lorsqu'on lui parla d'un tatoueur qui pouvait accomplir des miracles.

    Elle se rendit donc à la boutique et expliqua à celui qui précédait Vrass quel était son problème. Celui-ci trouva une idée, mais il fallait une autre personne pour que la magie opère. Il avait le pouvoir de rendre la vue à Ellesme, mais à condition que celle-ci voit à travers le regard d'une autre personne. Refusant dans un premier temps ces conditions, Sywan réussit à la convaincre de partager sa vue. C'est à partir de cet instant qu'elles formèrent une équipe parfaite.

    Durant trois années elles restèrent ensembles, liées par le regard qu'elles partageaient. Mais, une fois encore, une mission les mena à leur perte. Cette fois-ci elles n'eurent pas la même chance que la fois précédente. Ellesme vit des yeux de Sywan, la mort s'abattre sur son amie. Elle eut la sensation que c'était elle qui mourrait, puisqu'elle vit, des yeux de Sywan, la mort l'emporter. Après cet incident, la magie qui reliait les deux jeunes femmes s'estompa et Ellesme redevint aveugle. C'est un peu comme si en perdant Sywan, elle perdait la force d'ouvrir les yeux et de regarder à nouveau un monde sans existence.

    ***


    Le sanctuaire avait été bâti bien au-delà des frontières de la ville. Il s'agissait d'un lieu paisible, où chacun pouvait venir se ressourcer. C'était l'endroit idéal pour se retrouver seul, car on y venait le plus souvent, qu'une fois dans l'année. Ses hautes tours assuraient une puissante domination sur la nature qui l'enveloppait, sans toutefois l'étouffer. Des fleurs grimpaient le long des murs, laissant échapper une douce odeur de printemps dans l'atmosphère. Au centre il y avait un arbre blanc et très grand. Ses feuilles, elles aussi, étaient blanches, et lorsque le vent soufflait, un chant à la fois lointain et affligé semblait s'en échapper. Il y avait, autour de cet arbre, de majestueuses statues représentant des hommes fiers dont les traits étaient calmes. Ces visages étaient figés à jamais dans une sérénité rassurante. Leurs regards étaient vitreux et fixaient un même point sans donner l'impression de le percevoir véritablement. Pourtant une force impénétrable émanait de ces yeux. Ces regards paraissaient tellement présents que l'on pouvait croire que ces statues voyaient réellement.

    Une humaine se tenait là, à genoux et insignifiante, parmi ces entités.

    « Mes yeux... mes yeux... Sywan ! » pensa-t-elle tristement.

    Depuis la mort de son amie, Ellesme vivait dans les ténèbres. Complètement effondrée après une telle perte, mais aussi à cause de son handicap, elle quitta l'Escadron, car il estimait ne plus y avoir sa place. Elle porta ses fines mains à son visage pour dissimuler les quelques larmes qui coulaient. Désormais ses yeux ne voyaient plus, ils étaient aussi blancs que ceux des statues. Elle était venue au sanctuaire tellement de fois, que même aveugle, le chemin n'avait pas été difficile à retrouver.

    Elle avait l'horrible sensation d'être présente parmi des absences sans nom. Plongée dans des ténèbres constantes, elle se sentait vivre dans le noir, comme si elle était seule à exister dans un monde éteint.

    L'humaine s'écroula sur le sol, enfouissant son visage dans la terre. Elle avait peur. Ce n'était pas n'importe quelle peur. Il ne s'agissait pas d'une simple crainte face à quelque chose. Il n'y avait justement plus aucune chose devant laquelle avoir peur. Son angoisse venait de l'absence. Plus rien n'existait autour d'elle. C'était face à ce néant absorbant qu'elle avait peur.

    Ce monde qu'elle avait autrefois connu n'apparaitrait plus jamais devant elle. D'une certaine façon ce monde n'existerait plus à ses yeux. Elle se souvenait, douloureusement, de cette sensation qu'elle éprouvait lorsqu'elle caressait du regard l'être des choses qui lui était donné. Désormais, comment pourrait-elle voir cela, voir tout simplement ?

    Dorénavant, seule son imagination pouvait constituer le monde qu'elle avait autrefois connu. Il s'agissait de simples images, dont elle avait le souvenir, qui occupaient son esprit. Ce n'était plus véritablement l'image de la chose elle-même, ce qu'elle laissait paraître. Mais, imaginer le monde n'était pas être dans le monde ! Elle se tenait dorénavant en dehors, enfermée dans son propre esprit, condamnée à imaginer.

    Elle plongea sa main dans la terre, creusant avec ses ongles. Elle heurta une racine qu'elle imagina blanche. Se relevant doucement, elle se dirigea les mains tendue devant elle, vers l'arbre blanc. Lorsque ses mains touchèrent son écorce, un doux sourire apparut sur son visage. Elle revoyait dans son esprit, l'image de cet arbre qui était si grand. Mais, avec angoisse, elle réalisa que l'image s'était figée en elle. L'arbre ne pouvait plus vivre en elle. Comment pouvait-elle donc constituer son être dans son propre esprit ? Cela était impossible. Il fallait qu'elle perçut l'arbre pour pouvoir voir son être, mais cela était désormais impossible.

    Tandis qu'elle restait le front contre l'écorce de l'arbre blanc, elle entendit le chant d'un oiseau. Il était clair comme s'il s'agissait d'une mélodie jouée d'un instrument à vent. Elle l'écouta, oubliant peu à peu ce qui la tourmentait, ce qui occupait son esprit ainsi que le néant qui l'entourait. Bientôt elle fut comme envoutée.

    Puis son esprit sembla percuter quelque chose. Ce ne fut pas douloureux, au contraire. Elle vit en elle comme une lumière perdue tandis que le chant se faisait plus fort. Puis, tout à coup, il lui sembla qu'elle était cet oiseau qui chantait si harmonieusement. Une forte lumière envahit son esprit et elle vit ce qu'elle ne verrait plus jamais de ses propres yeux. Elle se vit elle-même, mais vue du ciel, qui levait le menton comme étonnée de ce qui lui arrivait. Enfin, elle prit conscience qu'elle percevait ce que voyait l'oiseau.

    Elle se vit alors, fléchir les genoux et tomber une nouvelle fois au pied de l'arbre. La connexion entre les deux esprits s'interrompit.

    « Mais... qu'était-ce ? » s'interrogea-t-elle.

    Elle se releva soudainement, complètement désorientée. Tendant l'oreille, elle chercha à entendre une nouvelle fois le chant de l'oiseau, mais celui-ci s'était tu. Elle leva les mains au ciel et l'implora de chanter à nouveau. Mais elle ne reçut aucune réponse en retour.

    Alors, elle voulut effleurer l'esprit de l'oiseau une fois encore. Cependant lorsqu'elle laissa échapper son esprit hors d'elle, elle eut l'impression d'être aspirée comme si quelqu'un cherchait à capturer ses pensées. Même son corps semblait bousculé par de fortes bourrasques. Puis, tout à coup, l'agitation cessa. Ses pieds touchèrent un sol ferme, mais son esprit semblait s'être échappé de son corps. Son esprit était en ce corbeau qui était perché en hauteur. Elle ressentait tout ce qui l'entourait et un flot continu d'images défilait derrière ses paupières. Cependant ces images étaient faibles, elles apparaissaient et disparaissaient presque aussitôt.

    Elle sentit l'oiseau se poser sur ses épaules. Il s'agissait d'un grand corbeau noir. Depuis la mort de Sywan, elle n'avait jamais réussi à voir comme auparavant. A cet instant, elle comprit que le lien établi avec la mechanima n'était pas entièrement perdu. Il fallait qu'elle trouve un moyen de contrôler pleinement ces images qu'elle arrivait à apercevoir grâce à ce corbeau pour pouvoir espérer réintégrer l'Escadron à nouveau.

    Questions subsidiaires :
      Quel est - en moyenne - votre rythme de jeu ? Je suis présent quasiment tous les jours et même si je ne réponds pas le jour même, je réponds dans la semaine.
      Comment avez-vous connu le forum ? Je suis un double compte d'Antiphane.
      Y-a-t-il un point que vous ne comprenez pas ? Lequel ? Aucun
      Y-a-t-il un point que vous n'aimez pas ? Lequel ? Aucun non plus
      Si vous deviez apporter des modifications sur ce forum ? Rien, encore une fois
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Date d'inscription : 07/07/2015

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